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 Depuis le front.

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Hadrien

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MessageSujet: Depuis le front.    Depuis le front.  EmptyLun 8 Sep - 5:03

Il fait froid... C'est assez normal étant donné que nous sommes en hivers. J'ignore l'heure qu'il est. J'ignore si le soleil va bientôt se lever, ou si la Lune dominera encore le ciel pour un moment. Je ne peut pas me repéré à cause des nuages. Les autres soldats dorment là où ils le peuvent. Moi je suis de garde. Je suis le capitaine Baptiste Cermeuil de la 25 ème légions étrangères. Je suis originaire d’Allemagne, mais comme je fait partie de ce corps d'armée assez spéciale, je n'ai pas était renvoyer dans mon ancien pays.

Il y a de cela quelques mois maintenant, je suis aller en permission à Paris. Là bas, tout me sembler magnifique... Les rues semblaient cependant désertes. Cela me désole de voir combien les anciens cour si peuplé de mes dix-sept ans était à présent si vide de vie. Comme tout les soldats, j'ai bien entendue eu une prime pour aller profiter des merveilles qu'ont à offrir les courtisanes de la ville des lumières. Mais j'ai préféré conserver ma bourse pour un bon repas. Si on m'avait dit plutôt que ce serait dans un bars miteux des bas-quartiers que je trouveraient la plus ravissante créature de ce monde.

Elle avait des cheveux roux comme le feux, et des yeux d'un bleu acier. un visage et un corps fin mais ferme. Pour moi elle était la plus belle, et à présent que j'ai fait sa connaissance, il ne me tarde plus qu'une chose, repartir à Paris pour ma prochaine permissions.
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Imaginary
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MessageSujet: Re: Depuis le front.    Depuis le front.  EmptyLun 15 Sep - 4:31

En cette soirée, je reste pensive devant mon bureau. La lampe allumée, je flâne, le coude posé sur le bois foncé.
Je me pose des tas de questions. Notamment une : est-ce possible d'être heureux en temps de guerre ? Et si cela arrivait, serait-ce seulement normal ?

Depuis la déclaration, les temps sont durs. Les hommes sont partis, et celles qu'ils ont laissée redoutent chaque jour d'apprendre une mauvaise nouvelle. A côté de ça, elles doivent se charger de faire tourner l'industrie française, et ont donc été envoyées aux usines plutôt qu'au front. Il y a également le rationnement... Bref, jusqu'à cette soirée, j'avais l'impression que le temps s'était arrêté, et qu'il n'était plus possible de vivre décemment.

Et pourtant, qu'est-ce qui avait changé ? Qu'y avait-il de plus aujourd'hui dans ma vie ?
Un homme. Et je n'étais plus la même. C'est comme si j'avais soudainement une raison de vivre, un but dans la vie. Pourtant, nous nous étions contenté de bavasser autour d'un verre ou deux. Nous n'avions même pas quitté le bar, et il n'y avait eu aucune promesse de faite. Mais je m'étais amusée, pour la première fois depuis longtemps. J'avais oublié la réalité quelques heures. Et rien que ça, c'était un adorable cadeau.

J'avais envie de le revoir. Était-ce seulement possible ? Est-ce que cela arriverait un jour ?
J'en doutais fort, mais j'avais envie de tenter ma chance.
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Hadrien

Hadrien


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MessageSujet: Re: Depuis le front.    Depuis le front.  EmptyLun 15 Sep - 5:10

Récemment, mon corps d'armées c'était illustré durant la dernière charge, les troupes "réglementaires" comme ils aiment s'appeler ou encore les "Pur soldats français" n'arrivait pas à avancé à cause des bombardements. Alors en tant que capitaine d'un corps d'élites de la légion étrangères, je décidait alors de mon propre chef de lancer un assaut. Je rassemble les vingt-quatre hommes de mon unité et me dirige vers les tranchés auxiliaires, je sais où se trouve les hommes dont j'ai besoin. J'arrive face à un groupe de tirailleurs sénégalais. Leurs chef, un homme noir de mon gabarie au visage balafré par une longue cicatrice à l’œil. Je m'approche de lui et lui tend ma main, il la saisit et nous commençons à discuter. Nos deux corps d'armés n'ont pas été autorisé à rejoindre la charge de ce jour. Je discute avec lui des raisons pour lesquelles ils se battent tous. J'apprend qu'elles sont toutes aussi variés que c'elle de mes hommes. Je regarde cette bande de joyeux lurons venus des colonies. Les "indigènes comme on les appelait à l'époque. Dans le fond je réalise qu'ils sont comme nous, marginalisé par les français.

"Messieurs ! Écoutaient moi s'ils vous plaît !" Dis-je en me mettant au centre. Les hommes se mirent en cercle autours de moi, me regardant interloqués. "Nous sommes des marginaux ! Même au seins de l'armée, nous sommes laissé pour compte !" Tout ses soldats acquiescèrent silencieusement m'écoutant sans pipé mots. "Ils ont si peux de considérations pour nous, qu'ils nous ont écartés de cette bataille ! Résultat, les "vrais français" sont apeurés par l'ennemi ! Qu'en serait-il de nous ? Pensez-vous que nous aurions peurs face à ces chiens qui se prétendent civilisés ?!" Il crièrent tous fièrement "Jamais !" Je les regardais fier puis je repris "Alors montrons à ces français ! à ce commandement ! A la France ! Mais surtout ! A ces chiens Teutoniques de quoi la légions étrangères est capable !" Tous hurlèrent D'approbations.

Nous primes nos fusils et partîmes en courant vers les lignes de fronts en hurlant comme des démons. Les Soldats apeuraient par les obus en nous voyant arrivés comme des furies s'écartèrent. Nous montâmes en quelques secondes en dehors des tranchés et coururent dans le no man's land, sans tenir compte des obus tombant nous progressions si vite et si brutalement que les allemands en face furent choqués et effrayer par ceux que certains d'entre eux nommèrent la charge des démons. Nous arrivâmes à quelques mètres seulement de la tranchés allemandes, le seul obstacles restants étaient les terribles fil de fer barbelées. Sans problèmes aucun nous traversâmes toujours pris dans notre rythme effrénée, déchirants nos vêtement et notre peaux. Nous entrâmes finalement dans la tranchés allemandes et là massacrâmes touts les soldats faces à nous. Le feu de nos fusils et nos crient de rages se mêlèrent aux hurlement de terreurs des teutons. En quelques minutes la tranchés avait été prise et les allemands tués ou fait prisonniers sans attendre plus nous repartîmes encore une fois et prîmes une deuxième tranchés. Nous nous arrêtâmes essoufflés dans cette dernière faisant signes aux français qu'elle venait d'être sécurisé.

Ce jour là, nous avons gagnés des permissions pour nous rendre où nous le souhaitions, ainsi qu'une importante primes. Enfin, deux jours après notre fulgurantes avancés, où nous n'avions eu aucune victime à déplorés, nous étions tous invités à nous rendre à Paris afin d'être décoré de la légion d'honneur. Nous avions le droit de faire venir une personne avec nous, c'est la raison pour laquelle je pensait profité de ce séjours à Paris pour aller rendre visite à cette jeune femme qui ne cesse d'hantés mes pensées et mes songes.

Je descendais du train qui m'avait amené à Paris avec mes hommes et les tirailleurs sénégalais, nous étions ensemble et avions décidé de rester soudés et de former un seul et unique corps d'armés dont je serait le chef. Nous arrivâmes à l'hôtels où nous logions pour le moment. Moi je parait vers le bars où je l'avais rencontré espérant qu'elle serait venus suite à la lettre que je lui avait envoyé plutôt dans la semaine. Je savais de source sûr qu'elle lui était parvenues. Mais à mon grand regret lorsque j'entré dans le bar, elle n'était pas là. Je décida donc d'attendre. Le temps passa et...
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MessageSujet: Re: Depuis le front.    Depuis le front.  EmptyLun 15 Sep - 5:41

C'est avec joie que je reçois cette lettre. Il est vrai que j'ai donné mon adresse au militaire, mais je n'espérais pas avoir de nouvelles de lui aussi rapidement. J'ai longuement serré ce morceau de papier contre mon cœur, impatiente de le rejoindre deux jours plus tard. Et c'est donc en chantonnant que je suis sortie de l'usine, toute guillerette de revoir celui qui me semblait être plus qu'une connaissance, alors que nous n'avions passé que peu de temps ensemble. Je dois avouer que j'étais toute émoustillée.
Mais les choses ne se dérouleront pas tout à fait comme je l'imaginais.
Marchant dans les sombres ruelles, deux hommes commencent à parler assez fort sur mon passage. Ils s'adressent à moi, évidemment. Je crois qu'eux aussi ont obtenus des permissions. Mais je sais surtout qu'ils ont beaucoup trop bu. Comme je ne réponds pas, l'un d'eux me saisit par le poignet et me force à me retourner vers lui. Il me postillonne alors à la figure, et son haleine me confirme qu'il est saoul. Je ne cherche pas à comprendre ce qu'il me dit et me met à hurler.
Mais personne ne m'entends. Et après mon calvaire, ma robe déchirée, je pars en courant vers le lieu du rendez-vous. Les larmes courent sur mes joues, presque aussi vite que moi. J'ai mal. Ces deux inconnus viennent de m'enlever un cadeau que je comptais garder pour celui que j'aimerai. Mais je ne veux surtout pas le manquer. Au contraire, j'ai besoin de tout lui raconter.
J'espère qu'il est encore là.

C'est avec force que je pousse les portes du bar qui a vu notre rencontre. Tout le monde me regarde, mais je m'en fiche éperdument. Je le cherche du regard, et mon cœur bat à tout rompre. Quand enfin, je l'aperçois près du comptoir. Je me jette alors dans ses bras, sans aucune retenue. Et je me vide, déversant toutes les larmes de mon corps. Celui-ci est secoué par mon hoquetement.
J'espère qu'il ne m'en voudra pas.
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Hadrien

Hadrien


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MessageSujet: Re: Depuis le front.    Depuis le front.  EmptyLun 15 Sep - 6:03

Je suis entrain d'attendre au bar, deux de mes amis de longues dates, tout deux membres de mon unités sont venus me rejoindre il y a quelques instants. Le lieutenant François Badaux et le sous-lieutenant Joseph Dupont. Tout les trois nous discutons et buvons un verres chacun de vins rouges industriels. J'entend la porte s'ouvrir, je ne me retourne pas, j'ai arrêté de vérifier les entré et venus depuis que ces deux alcoolique du 74ème corps d'armés sont partis après s'être pris une raclés par moi et mes deux collègues. Mais quand j'entend des pas rapides vers moi et que je suis brutalement bousculés de mon siège, je me rattrape sur ma jambes droites et me retourne pour voir une longue chevelures de feu. Je la serre dans mes bras caressant son dos, elle hoquette ce qui me fait légèrement trembler. Je jette un regard à mes deux amis qui comprenne immédiatement et commencent à faire repartir les personnes sur ceux qu'elles faisaient avant. Quand à moi je reste à la serré dans mes bras, ne sachant pas ce qu'il se passe. Je remarque cependant quelque chose, en passant ma main dans son dos je peux sentir qu'elle ne porte pas de soutien gorge. Je regarde c'est vêtement et vois qu'ils sont déchirés à plusieurs endroits. Je la décale un peu de moi et observe son visage. Elle a des bleus sur l'arcade sourcilière et du sang coule de son nez. Son poignée et violacé et sa jambe écorché. Je la regarde dans les yeux, dans ses yeux que j'aime temps. Mais ce soir, je ne les aiment pas. Ils reflètent toute la peur et la souffrance qu'elle ressent. Je grimace, que lui est-il arrivés ? Une idée me vient à l'esprit, mais je me refuse à y penser. Je lui passe mon mentaux sur les épaules et la conduit dehors avec mes deux frères d'armes. Comme je ne sais pas où elle habite je l'amène à l'hôtel où nous séjournons tous. Le trajet se fait en silence, seulement ponctué de quelques uns de ses hoquetement. Nous entrons dans l'hôtel et les hommes qui étaient restés, dont 6 tirailleurs et 5 légionnaires se ruent sur nous interloqué par notre entré. Je la conduit dans le salon de l'hôtel et la fait s'asseoir sur le canapé. Je m'assoie en face d'elle, mes hommes eux aussi autours de moi, et je la regarde. Droit dans les yeux.

"Que c'est-il passé Aliénor ?" Lui demandais-je
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MessageSujet: Re: Depuis le front.    Depuis le front.  EmptyLun 15 Sep - 7:04

J'ai peur. J'ai tellement peur qu'il m'en veuille. Je profite de l'étreinte qu'il m'offre, respire son parfum à pleins poumons, ce parfum que je ne veux jamais oublier. Je me dis que c'est peut-être la dernière fois que je le sens, et je serre d'autant plus fort cet homme que j'aime tant. Je le sens enfin m'éloigner un peu de lui, et je peux me rendre compte qu'il me détaille. Ses yeux parcourent mon visage, et je peux sentir la panique l'envahir. Ses mains se crispent autour de mon frêle corps, et j'ai l'impression qu'il peut me briser.

Son regard devient fixe, et se plante dans le mien. Pourtant, je me sens rassérénée. Il se fait du soucis. Maintenant, je sais qu'il ne me tiendra pas pour responsable. Je sais qu'au contraire, il sera là pour m'épauler.
Mais ce qui me fait le plus mal, c'est de savoir que je ne lui ferai jamais ce cadeau. Je rougis à cette pensée. Comment puis-je imaginer de telle choses alors que nous ne nous connaissons à peine ? Pourquoi ai-je tant envie d'être à ses côtés ? Et pourquoi le monde ne semble-t-il se résumer qu'à sa personne ? Je me surprends à sourire bêtement, alors que je devrai être dévastée.
Mais, au moins, je suis près de lui.

Sans un mot, saisissant toute la gravité de la situation, Baptiste me couvre, cachant mon corps meurtri aux personnes qui nous entourent. Deux hommes nous accompagnent, je ne les connais pas. Mais mon héro semble leur faire confiance. Durant la route, le silence est bien trop pesant, et je me remets à pleurer. Je tente de le faire en silence, trop gênée de m'exposer ainsi. Habituellement, je n'aime pas que l'on me voit dans un tel état. Il n'y a qu'à mon capitaine que j'aimerai me dévoiler.
Mais ces deux sauvages m'ont forcé à me montrer à leurs yeux.

Lorsque nous arrivons à destination, il y a beaucoup trop de monde. Nous pénétrons rapidement dans une pièce adjacente, mais tous ces hommes que je ne connais pas nous suivent. Viens alors ce moment redouté et redoutable, celui où je dois tout expliquer.

Je me racle la gorge. J'ai envie de vomir. J'ai l'impression que les mots que je dois dire seront comme des couteaux, qu'ils me trancheront la gorge à l'instant même où ils la traverseront.

"Je préférerai qu'on ne soit que tous les deux, si ça ne t'ennuie pas." dis-je les yeux rivés vers le sol, mes joues empourprées.
Je ne veux pas que tous ces gens soient au courant. De toute façon, je ne pourrai pas le leur dire. Je ne sais même pas comment je vais m'y prendre pour en parler à celui que je pense aimer.

Je redresse la tête, n'osant pas le regarder. Il est si beau. Des traits purs et pourtant, un visage si volontaire. La douceur et la détermination se mêlant parfaitement.
C'est certain, maintenant. Je l'aime.
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Hadrien

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MessageSujet: Re: Depuis le front.    Depuis le front.  EmptyLun 15 Sep - 7:21

Je la regarde encore un peu dans les yeux. J'essaye de la sonder, de comprendre. Mais je n'y arrive pas. Sans quitter mon regard du sien je dis d'une voix autoritaire les ordres, aucune personne ne reste dans la pièce avec moi excepté Aliénor. Je donne également un deuxième ordre, celui d'aller chercher Frédérique, le médecin de l'unité. Les hommes sortent avec un regard compatissant pour moi ainsi que la femme qui obnubile mes pensée. Je La regarde toujours, l'instant d'une fraction de seconde une image me vient à l''esprit, une idée qui me fait immédiatement tournée de l'oeil. Mais je n'en montre rien. Je lui souris et prend sa main, la serrant et la caressant du pouce. Je me rapproche d'elle me métant à genoux et pause mon autre main sur sa joue encore humide. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas quoi faire.

"Aliénor... Dis moi s'il te plaît ce qu'il t'ait arrivé..." Dis-je sur un ton clément.

Elle me regarde et les larmes commencent à nouveau à coulé, mais en silence cette fois ci. Avec difficulté elle me raconte ce qu'il lui arrivait. Comment ces deux hommes l'avaient attrapé, blessé et... Violé. Je sentait mon sang bouillir, je ne savait pas à quoi ils ressemblaient, mais d'après elle, il s'agissait de soldats bourrés. Je ne savait pas ce qu'elle ressentait, ni même ce qu'elle venait de vivre. Je ne pouvais que la regarder en silence, sans rien dire. Je la prend dans mes bras et la serre fort contre mon coeur, lui murmurant que tout irait bien, que j'étais là à présent. Elle se calma, mais continua de pleurer encore.

Quelqu'un frappe à la porte. J'entend la voix de Raphaël entrain de me dire que Frédérique est revenue. Je jette un dernier regard à la femme de mes rêves et lui dis "As-tu encore quelque chose à me dire ?"
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MessageSujet: Re: Depuis le front.    Depuis le front.  EmptyLun 15 Sep - 7:52

Personne ne réagit à mes paroles, et tous persistent à me regarder, à me décortiquer du regard. Il faut que Baptiste élève le ton, en sa qualité de chef, pour qu'enfin cette masse se précipite vers la sortie. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne supporte pas la foule ce soir. Et puis, même lui ne peut pas tous les connaître personnellement, et je doute qu'il ait une pleine confiance en chacun d'entre eux.

De fait, l'homme qui me fait face se montre un peu plus intime. Je rougis. L'espace d'une seconde, je fais un parallèle avec ces deux ivrognes. Mais je m'efforce d'oublier cette image. Ici, ça n'a rien à voir. Il ne me veut que du bien, je le sais, au fond de mon cœur. Ce cœur qui d'ailleurs n'en peut plus de battre à tout rompre. J'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine afin d'aller s'exhiber à ses yeux, ses beaux yeux foncés, et lui dire tout ce qu'il ressent.

Quand soudain l'homme s'agenouille, se mettant plus bas que moi. Ça m'embête. J'ai l'impression qu'il me supplie. Pourtant, j'ai besoin de lui raconter, je veux qu'il sache. Simplement, c'est quelque-chose d'extrêmement difficile à me rappeler, tellement c'est frais. D'ailleurs, j'ai encore mal. Cette douleur me transperce le corps.
Aurait-ce était pareil avec lui ? Je n'ose même plus le regarder en face. Je ne suis pas digne de lui, mes pensées sont impures.
Je pleure de nouveau.

C'est alors que je me lance : "J'étais sur la route pour te rejoindre, et j'ai croisé deux hommes enivrés. Je crois qu'ils étaient aussi en permission. L'un d'eux m'a saisit le poignet et m'a forcée à lui faire face. J'ai essayé de me débattre, tu sais ? J'ai vraiment essayé... Il me tenait bien trop fort... Et puis... Ils ont..."
Je fond de nouveau en larme, sans pouvoir le faire en silence. Mon visage est rouge et défiguré, comme celui d'une enfant qui appellerait sa mère. Sauf qu'il me faudra bien plus qu'un bisous magique pour me guérir. Je me force toutefois à poursuivre : "L'un d'eux m'a poussé en avant, me mettant en appui contre une poubelle. L'autre a abaissé mon sous-vêtement..."

J'aimerai poursuivre mais je n'en peux plus. Je fond en sanglots. Mais il me prends dans ses bras et me serre fort contre lui. J'aimerai dire que je me sens déjà mieux, mais c'est faux. Je n'arrive pas à m'en remettre. Le raconter, c'était comme le vivre une seconde fois.

On toque à la porte. Je pleure tellement que je n'arrive plus à entendre. C'est sûrement le médecin que Baptiste a fait demander. D'ailleurs, il m'interroge de nouveau, je renifle. "Je... Je..." Je m'écroule une nouvelle fois dans ses bras. Qu'est-ce que je pourrai dire de plus ? Il a bien compris ce qui s'est déroulé. Et que devrais-je ajouté ? Qu'il ne s'est passé QUE cela ? Qu'ils m'ont JUSTE violée ?

Je n'en peux plus. Je me sens épuisée.
J'aimerai disparaître.
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